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reconnaissances anciennes, établir les droits de l’abbaye aux redevances originaires dont l’évaluation aurait atteint, au maximum, 150 livres, le capital de la rente aurait été à peu près absorbé. Du reste, les droits de l’abbaye étaient contestés par le marquis d’Yenne, un procès était engagé ; on transigea. L’abbé Marelli vendit au marquis d’Yenne tous les droits de l’abbaye, moyennant 3,000 livres, et cette vente fut approuvée par bulles du 7 octobre 1734, adressées par Clément XII à l’évêque de Genève[1].

Deux ans après, fut aliéné le fief de la Serra ou de la Bruyère, en Dauphiné. Ce fief comprenait aussi des terres situées en Savoie et se trouve souvent indiqué sous le nom de membre ou maison-forte de la Serra. Son aliénation, motivée pour les mêmes causes que la précédente[2], eut lieu le 25 avril 1733, au château de Chambéry, en présence du seigneur Bonaud. Les parties s’intitulent dans l’acte de vente : Révérendissime seigneur Jean-Baptiste Marelly, fils à feu messire Jean-Pierre, natif de Turin, prêtre turinais, abbé commendataire perpétuel de la royale abbaye d’Hautecombe, sénateur au Sénat de Savoie, habitant à Chambéry ; l’acheteur : Haut et puissant seigneur messire Joseph de Barrai, chevalier, marquis de Monferra, seigneur d’Allevard et Saint-Pierre, la Perrière, Pinssol, la Bastie d’Arvillard, Rochechinard et autres lieux, conseiller du roi en ses conseils d’État et privés, président à mortier au parlement, aides et finances du Dauphiné.

  1. Regist. ecclés., vol. IX, p. 124.
  2. En 1717, les archives du Sénat contenaient plus de soixante dossiers de procès intentés, au nom {{{2}}} l’abbaye, depuis la vacance de 1640, à l’occasion de ce fief, plus un grand nombre d’assignations, d’obligations, etc., y relatives. Me Henri Perrier était fermier de ce membre d’Hautecombe, de 1670 à 1686.