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Page:Histoire de l'abbaye d'Hautecombe en Savoie.djvu/442

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les éclaircissements nécessaires, d’accorder toutes provisions utiles, en un mot, d’agir comme il estimera, pour réintégrer l’abbaye dans ses droits. Ces pouvoirs prendront fin avec le mois de juin 1729[1].

Dès lors, Bonaud devint l’administrateur des biens de l’abbaye. Appelé aux fonctions d’intendant général de justice, police et finances deçà les monts, » il vit sa délégation renouvelée le 15 décembre 1732 et porta le titre de « juge délégué de S. M., pour toutes les affaires de la royale abbaye d’Hautecombe. » Il conserva ces deux fonctions jusqu’en 1749, époque à laquelle elles furent dévolues à l’intendant Ferraris[2].

Dés la confirmation de sa commission, Bonaud comprit qu’il fallait opérer la liquidation de ce bénéfice au moyen de diverses aliénations. Les usurpations que le temps avait consacrées en fait, sinon absolument en droit, la difficulté de faire acquitter des arrérages accumulés, de régler les indemnités dues à ceux qui avaient amélioré les fonds, amenèrent la vente de plusieurs fiefs.

Ainsi furent abandonnés à messire Charles-François de La Launière, marquis d’Yenne, les droits de l’abbaye dans le Petit-Bugey, désignés sous les noms de rente d’Yenne et d’arrière-fief de Chevelu. La rente d’Yenne provenait de biens-fonds donnés anciennement en emphytéose perpétuelle pour des prestations annuelles et de modiques servis. L’arrière-fief noble de Chevelu avait été concédé aux seigneurs de Chevelu par les abbés d’Hautecombe, moyennant l’hommage et quelques redevances. Avec le cours des temps, ces droits féodaux s’étaient beaucoup réduits et arrivaient à peine à 30 florins de Savoie. Pour vérifier les

  1. Regist. ecclés., vol. VI, p. 80.
  2. Archives de la Préfecture de Chambéry.