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Le trésor de l’église abbatiale était encore considérable. Les commissaires demandèrent à la commission d’administration de le faire transporter dans le « trésor national, » ce qui leur fut accordé dans la séance du 11. Quatre jours après (15 nov.), ils font leur rapport sur l’exécution de leur commission et offrent de remettre l’inventaire auquel ils ont fait procéder. — La commission arrête « que les pétitionnaires feront extrait par partie de l’inventaire par eux fait des effets dépendants de ladite maison, situés sur différentes communes, par commune réparée…, et que l’inventaire général sera remis sur le bureau. »

Ils offrent, en outre, de déposer entre les mains du trésorier national Trépier les effets, or et argent qui constituaient le trésor d’Hautecombe. La commission nomme le citoyen Roch, un de ses membres, et le citoyen Curtelin, l’un de ses secrétaires, pour les vérification et description de tous les effets, en faire la rémission au trésorier et l’en faire charger.

Le lendemain, 16 novembre, rapport est fait sur le trésor mis sous la garde du trésorier Trépier, déposé dans un coffre de noyer dont la clef sera consignée aux archives nationales[1].

Les événements marchaient rapidement. Le 27 novembre, la Convention avait agréé le vœu des Allobroges et proclamé la réunion de la Savoie à la République française. Le lendemain, elle nommait quatre de ses membres, Simond, Gré-

  1. Procès-verhaux de la Commission provisoire des Allobroges, Archives de la préfecture de Chambéry. Nous n’avons pu retrouver l’inventaire d’Hautecombe ni le rapport sur son trésor, qui nous auraient donné de précieux renseignements.
    On trouvera plus loin le résumé d’un inventaire dressé, trois ans et demi plus tard, par la régie du département du Mont-Blanc.