que et en témoigna sa vive satisfaction au premier syndic de Chambéry, le marquis de Travernay[1].
Peu de jours après (21 septembre), la cour reprenait la route du Piémont.
L’abbaye était à peine rétablie, que deux précieuses reliques furent ajoutées à celles que la Révolution avait laissées dans la nécropole. Nous avons vu[2] que Béatrix, comtesse de Provence et fille de Thomas Ier avait été inhumée aux Échelles dans l’église de la Commanderie de Saint-Jean de Jérusalem. Son tombeau, après avoir été détruit pendant les guerres de Charles-Emmanuel Ier contre Henri IV, le fut une seconde fois en 1792. Le chanoine Desgeorges put alors sauver de la profanation la tête de cette princesse, qui fut apportée à Hautecombe dans le courant de 1826.
Le 29 août de la même année, fut remis à Mgr Bigex le chef de sainte Érine ou Hérine, donné à l’abbaye par Anselme, archevêque de Patras, dans le xiiie siècle[3].
Pendant la Révolution, la magnifique châsse qui l’enveloppait fut enlevée ; mais le voleur l’en avait extrait et l’avait laissé dans le monastère[4]. Retrouvé par le sieur Alexis Dupuy, ce chef fut donné par ce dernier à sa sœur, prieure des Carmélites de Chambéry, qui le présenta elle-même à l’archevêque.
L’identité en fut constatée par dom Antoine Dupuy, ancien religieux d’Hautecombe et frère des deux personnes dont nous venons de parler. Il déclara reconnaître la tête