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comme elle l’avait été jusqu’à la prélature de Claude d’Estavayé. La chapelle de Belley fut divisée en deux parties ; on érigea, en face du tombeau de Charles-Félix, l’autel de Notre-Dame des Anges, et la porte ouvrant au nord, qui donnait accès à la basilique depuis le xvie siècle, fut murée.

Vers la même époque, le chœur fut orné des stalles des religieux, sculptées par Squirra.

La statue de Charles-Félix et la Pietà, que l’on remarque au-dessus de l’autel de Saint-Liguori, terminèrent dignement l’œuvre des Cacciatori.

L’une et l’autre furent exécutées à Milan par Benoît Cacciatori. La descente de croix, que l’on considère comme le chef-d’œuvre des sculptures d’Hautecombe, n’a point été commandée pour cette abbaye. Elle est la reproduction en marbre d’un groupe en terre composé à l’occasion du concours des sculpteurs de Milan, ouvert sur l’invitation du consul sarde, pour l’adjudication des ouvrages d’art à opérer dans l’église d’Hautecombe. En souvenir de cette circonstance, Cacciatori, dont le modèle l’avait fait préférer, reproduisit son groupe en marbre de Carrare et en fit hommage à Charles-Félix.

L’aile orientale du monastère, qui domine le lac, fut construite en 1841 et 1842. On commença, cette dernière année, la décoration en plâtre de l’intérieur de l’église et l’élégant stuccage de la chapelle de Belley, qui furent confiés aux frères Borrioni. En 1843, ces nouveaux travaux, de même que le dallage de l’église en schiste de Grenoble étaient achevés.

Grégoire XVI avait contribué lui-même à rendre l’église d’Hautecombe plus vénérable que jamais et à en faire un sanctuaire où les fidèles viendraient invoquer des enfants de la Savoie élevés au rang des bienheureux. Par bref du