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avec celui de Genève. Là, après de nombreux allégués de part et d’autre, on convint d’abord que l’on maintiendrait à perpétuité le traité de Seyssel ; puis on prononça sur les demandes nouvelles formulées par l’évêque et le comte. Quant aux points de controverse mentionnés dans le traité de Seyssel, on s’en référa à la déclaration assermentée qui avait été faite précédemment dans la maison de l’évêque, à Genève, par des hommes du comte et des hommes de l’évêque, sur les droits respectifs de ces deux seigneurs féodaux, déclaration qui avait eu lieu en présence de Pierre, archevêque de Tarentaise ; d’Amédée, évêque de Lausanne ; de Rodolphe, abbé d’Agaune, et de presque tous les abbés du diocèse de Genève, savoir : Rodolphe d’Hautecombe, Étienne de Chézery, Moïse de Bonmont, Borcard d’Abondance et Ponce de Sixt[1].

Tel est le seul acte authentique où il soit fait mention de l’abbé Rodolphe. Cette donnée est, du reste, conforme à l’ancien récit de la fondation d’Hautecombe, dont nous avons souvent parlé dans la première partie de notre travail. Les manuscrits de Guichenon confirment également cette succession des premiers abbés d’Hautecombe : Amédée, Rodolphe, et ensuite Henri, dont nous allons parler bientôt.

Pendant les dernières années de la prélature de Rodol-

  1. Spon, Hist. de Genève, Preuves, n° 3. Il ne manquait que l’abbé d’Aulps. Chézery était une abbaye de Cisterciens, fondée, en 1140, par Amédée III de Savoie, au pied du versant occidental du Jura, sur les bords de la Valserine, à égale distance environ de Nantua et de Genève. — Bonmont, abbaye cistercienne, fondée, en 1123, par les familles seigneuriales de Divonne et de Gingins, dans le comté équestre, à l’ouest et à deux lieues de Nyon, sur le versant oriental de la Dôle.
    Voir, sur l’accord de Saint-Sigismond, Rég. gén., n° 344.