Page:Histoire de la colonne Napoléone.djvu/7

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le directoire propre à cette grande expédition, fut choisi par le premier consul comme le point le plus favorable à la réunion de ses navires. Des ordres furent donnés en conséquence, et bientôt notre port, qui depuis longtemps n’abritait que des bateaux pêcheurs, fut entouré de quais vastes et commodes, pourvu d’ateliers de construction de tous genres, défendu par des forts et des redoutes qui firent donner par nos ennemis eux-mêmes le nom de côte de fer à notre côte, jadis si peu belliqueuse. Enfin s’établirent plusieurs camps d’une vaste étendue, où s’abritaient et s’exerçaient, en attendant l’heure de la bataille, 180,000 vieux soldats, commandés par nos généraux les plus distingués.

Dans notre port ainsi transformé, comme par enchantement, une flottille de plus de 2,000 navires ne tarda pas à être réunie, et classée d’après le tonnage et la force des bâtiments qui la composaient.

Les Boulonnais furent alors témoins de la plus grande assemblée de militaires et de marins que jamais port de guerre ait possédé.

Bientôt éclata, la conspiration de Pichegru, dans laquelle se trouvait impliqué le général Moreau.

Le sénat, pour mettre fin aux conspirations sans cesse renouvellées, arrêter les projets des ambitieux, et assurer enfin un brillant avenir à la France, décerna à Napoléon Bonaparte la couronne impériale. Cette nouvelle fut reçue à Boulogne avec enthousiasme par les troupes de terre et de mer.

Tandis qu’on s’occupait de donner à toutes les branches de l’administration des centres d’activi-