Aller au contenu

Page:Histoire de la constitution de la ville de Dinant au Moyen Âge.djvu/123

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

APPENDICE.


La constitution de la ville jusqu’à la fin du XVIIIe siècle.

On a vu grandir et se préciser, du XIIe au XVe siècles, la constitution de Dinant. Elle a accompli son évolution dans deux directions parallèles : d’une part, l’autonomie urbaine n’a cessé d’augmenter au détriment du pouvoir seigneurial ; de l’autre, l’intervention aux affaires de l’élément démocratique de la population a toujours été en s’accentuant. La période qui va de la fin du XVe siècle à celle du XVIIIe, nous présente, en quelque sorte, l’inverse de ce double mouvement. Le prince récupère, au détriment de la commune, son autorité souveraine, en même temps que le gouvernement de la ville, devenant de moins en moins populaire, se concentre toujours davantage aux mains d’un petit groupe de notables. Cette contre révolution s’est accomplie sans luttes, sans secousses. Les intérêts du prince et ceux de la ville, à partir du XVIe siècle, ne sont plus en effet des intérêts divergents, comme ils l’avaient été au moyen-âge. L’évêque a cessé d’être un seigneur féodal pour se transformer en chef et en représentant de l’État. Ce dont il s’agit désormais, ce n’est plus de récupérer sur les bourgeoisies des prérogatives seigneuriales, des droitures, des hauteurs suzeraines. Le spectacle que présente la dernière phase du développement urbain est celui de la substitution du pouvoir