Page:Histoire de la constitution de la ville de Dinant au Moyen Âge.djvu/9

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

HISTOIRE
DE LA
CONSTITUTION DE LA VILLE DE DINANT
au Moyen-Âge


I.

Dinant ne doit son origine ni à un monastère, comme Saint-Trond et Stavelot, ni à un burgus, comme la plupart des villes hollandaises ou flamandes, ni à une situation géographique particulièrement favorable au commerce. Adossée comme ses voisines Huy et Namur à de hautes roches calcaires, excellentes pour la défense, elle semble avoir été habitée dès une époque antérieure à la romanisation de la Belgique. On en a pour preuve, outre la physionomie celtique de son nom, la découverte dans son sol d’antiquités préhistoriques.

Dès le début de la période mérovingienne, Dinant apparait comme siège d’un atelier monétaire[1]. En 744[2], une charte d’immunité pour Stavelot mentionne les hommes et les terres que cette abbaye possédait in Dionante castro. Un autre document de 824[3], pour le même monastère, donne à notre localité le nom de vicus. En 870, le traité de Meersen nous fait connaître à Dinant l’abbatia Sancte Marie,

  1. Serrure, Dictionnaire géogr. de l’hist. monét. belge, vo, Dinant.
  2. Bréquigny-Pardessus, Diplomata, II. 389.
  3. Ritz, Urkunden zur Geschichte des Niederrheins, p. 6.