Page:Histoire des premiers temps de la Grèce, Tome 1 (1822).djvu/29

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(12) principalement de prévenir le reproche qu’on pourroit me faire de m’être livré à des recherches longues et pénibles pour éclaircir une histoire qu’on regarde assez généralement comme fabuleuse en grande partie. Je conviens que ce jugement paroît fondé, puisque Varron (1), le plus savant des Romains, avoit désigné par le nom de mythologiques, les temps qui s’étoient écou ·lés depuis le premier déluge ( on ignore si c’est celui d’Ogygès ou celui de Deuca lion ), et le commencement des Olympiades, et que l’on voit par le préambule de Thu cydide , que les Grecs n’avoient eux-mêmes que des notions très-vagues sur l’histoire de toute cette période ; il paroîtra donc sur prenant que, privé de la plus grande partie des sources où les anciens pouvoient puiser, j’ose entreprendre d’éclaircir ce qui leur paroissoit d’une obscurité presque impéné trable. Comme on pourroit m’accuser de témérité à cet égard, je vais, avant d’en (1) Dans Censorinus , de die natali, ch. 21,