Page:Histoire des premiers temps de la Grèce, Tome 1 (1822).djvu/373

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51o DES PREMIERS TEMPS paroît que lorsqu’ils arrivèrent à Troie, Pâris et Hélène ne s’y étoient pas encore rendus ; c’est au moins la conséquence qu’on peut tirer de ce qu’An ténor dit à Hélène dans le troisième livre de l’Iliade, où il lui raconte comment il a déjà vu Ulysse et Ménélas à Troie, lorsqu’ils étoient venus la rede mander. Homère nous apprend effectivement que Pâris alla à Sidon , et l’auteur des vers Cypriens prétend qu’il assiégea cette ville et la prit. Au reste, la démarche des Grecs n’eut aucun succès. Il n’y avoit rien de si fréquent que ces enlèvements, et l’on n’y attachoit aucune importance. Il est même possible que les Troyens n’aient point voulu croire les ambassadeurs, ce qui expliqueroit comment ils furent sur le point de se porter contre eux à des excès, qui n’eurent aucune suite, grace à la sagesse d’Anténor chez qui ils étoient logés (1). Ces deux V. Pausanias, livre X, ch. 27 d’après les tragiques qui mettoient Palamèdes par tout. (1) Anténor parle dans l’ Il. , livre III, v. 2o7, de l’hospitalité qu’il avoit don née à Ménélas et à Ulysse , qui lui en témoignèrent leur reconnoissance en faisant respecter sa maison , lors qu’on mit Troie au pillage. et 28. Quant à la proposi tion de tuer ces deux am bassadeurs, elle fut faite, suivant Homère, Il. , liv. XI, v. 157, par un certain Anti machus. Dictys de Crète, livre I , ch. attribue ce projet à tous les fils de Priam. I2,