542 . DES PREMIERS TEMPS / mineure, qui étoient également peuplées par les Cariens ou Lélèges. Il y fonda plusieurs villes, et en donna le gouvernement général à Rhadamanthe, son frère (1), qui y établit ses lois, et y envoya | pour commandants quelques-uns de ses fils et quel · ques-uns de ceux de Minos (2). Voulant ensuite rendre la navigation libre et assurée dans toutes les mers de la Grèce, Minos entreprit d’autres ex péditions (3). Les Athéniens, dont le pays n’étoit pas fertile, se livroient beaucoup au commerce maritime et à la piraterie, qui étoit alors, comme elle l’est encore à présent, presque inséparable de ce commerce ; il résolut de mettre un terme à leurs déprédations (4). J’ai donné les détails les moins fabuleux de cette guerre dans l’histoire du régne d’Egée, et il est inutile de les rappeler. La dernière expédition de Minos fut contre la Sicile ; il avoit sans doute le projet de former un établissement pour en partager le commerce avec les Phéniciens, (1) Diodore, L. V, $ 84. (2) Diodore, L. V, $ 79 et84.» | (3) Thucydides, L. I, $ 4 et 5. - (4) Les Athéniens disoient que la mort d’Androgée, fils de Minos, qui avoit été assas siné dans leur pays, avoit été la cause de cette guerre. (Apollodore, Liv. III, ch. 15, $ 7. Diodore, Liv. IV, $ 65. Hygin, fable 51, etc.) ; mais on ne voit pas alors pourquoi il les auroit obligés à lui don ner des ôtages. .
