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DE LA GRÈCE.

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qui fréquentoient déjà ces parages. On ne croira pas, en effet, qu’il ait voulu seulement se faire rendre Daedale qui s’y étoit enfui. Il y termina, dit-on, ses jours par la trahison des filles de Co calus, roi de Camicum, qui le firent périr dans un bain chaud ( ). Il avoit épousé Pasiphaé, fille du | Soleil, c’est-à-dire de la race des Héliades, dont nous parlerons bientôt, et il en eut plusieurs eIl fants ; les seuls dont l’existence ait quelque rapport à cette histoire, sont Catrée, Deucalion et Minos. Les poëtes ont beaucoup parlé d’Ariane et de Phè dre, ses deux filles. La première fut, suivant Ho mère, enlevée par Thésée ; mais Diane, sur les instances de Bacchus, la retint dans l’ile de Dia, qu’on croit la même que celle de Naxos. Il sem bleroit résulter de là qu’Ariane étoit attachée au service de Bacchus, qui devoit avoir pénétré depuis long-temps dans l’île de Crète. Minos étoit neveu ou même petit-neveu de Cadmus. Phèdre ne nous est guère connue que par l’histoire de Thésée, qui est elle-même presque entièrement fabuleuse. Minos eut aussi plusieurs fils naturels qu’il envoya com mander dans les îles qu’il avoit soumises (2). Je ne crois pas devoir m’amuser à réfuter les (1) Diodore de Sicile, Liv. nias, Liv. VII, ch. 4, $ 5. IV, $ 79, Liv. V, S. 78. Héro- (2) Apollodore , Liv. III, dote, L. VII, S 17o. Pausa- ch. 5, $ 9, parle de quatre