- DE LA GRÈCE. . 353 du siége de Troie, puisqu’il se trouvoit en âge de porter les armes dans la dernière année de ce siége. L’auteur des vers Cypriens (1) dit que l’aventure des huit petits oiseaux dévorés, ainsi que leur · mère, par un serpent qui fut lui-même changé en pièrre, arriva durant ce premier séjour à Aulis, et Calchas leur annonça, d’après ce prodige (2), qu’ils feroient la guerre aux Troyens pendant neuf an nées consécutives, et que ce ne seroit que dans la dixième qu’ils prendroient leur ville. C’est donc à partir de cette époque qu’il faut compter les dix ans que dura le siége de Troie. - Les Grecs se rassemblèrent de nouveau à Aulis le printemps suivant ; mais Agamemnon ayant tué à la chasse une biche consacrée à Diane, cette déesse irritée excita des vents contraires qui em - pêchèrent l’armée de partir. Agamemnon, désolé de ce contre-temps, consulta Calchas, fils de Thestor, qui étoit attaché à l’armée en qualité de devin. Cal chas lui dit qu’il n’obtiendroit des vents favorables qu’en appaisant Diane par le sacrifice d’Iphigénie, sa fille aînée (3). Nous avons vu que les sacrifices humains, en usage chez les anciens Pélasges y avoient été abolis dans tous les pays où le culte (1) Pag. 24. ! (3) Vers Cypriens, p. 25. • (2) Homère, Ili., Liv. II, Il n’est pas question de cela v. 3oo et suiv. $ ! dans Homère. J, - 23
