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Page:Histoire des premiers temps de la Grèce, Tome 1 (1822).djvu/432

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DE LA GRÈCE. 369 et sa sagesse, formèrent le projet de s’en défaire ; lui ayant fait accroire qu’ils avoient découvert dans un puits un trésor qu’ils vouloient partager avec lui, ils l’engagèrent à y descendre, et, lorsqu’il y fut, ils l’assommèrent à coups de pierre. A l’épo que où le peuple d’Athènes s’étant emparé de tous les pouvoirs, se laissoit entraîner par les déma · gogues à prononcer des condamnations dont il se repentoit bientôt après, les poëtes tragiques Athé niens s’emparèrent du personnage de Palamèdes - pour en faire l’exemple d’un homme vertueux op primé par la calomnie (1) ; ils en firent un héros accompli en tous genres, chez qui toutes les vertus et tous les talents se trouvoient réunis à la valeur la plus éclatante ; on lui attribuoit même plusieurs inventions, et entre autres celle de quelques lettres de l’alphabet grec (2). Ulysse, jaloux de lui et irrité de ce qu’il l’avoit fait aller au siége de Troie contre son gré, cacha de l’or dans sa tente, et - | contrefit ensuite des lettres sous le nom de Priam, , par lesquelles ce prince remercioit Palamèdes de ce qu’il trahissoit les Grecs en sa faveur, et parloit - (1) Euripidis Schol. Ores- tribue la division du temps tes, v. 452. Hygin, fab. 1 o5. en ans et en mois, l’inven (2) Philostrate, Héroica, ’ tion des poids, des mesures, p. 7o8 ou 1 42 de l’édition des monnoies , des nom de M. Boissonade , lui at- bres, etc. /, - 24