Page:Histoire des premiers temps de la Grèce, Tome 1 (1822).djvu/433

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| 37o - - DES PREMIERS TEMPS

de l’or qu’il lui avoit envoyé. Ulysse donna ces lettres à un prisonnier Troyen qu’il laissa échapper ; ce prisonnier ayant été tué entre Troie et le camp des Grecs, on trouva sur lui ces lettres, qui furent remises à Agamemnon ; celui-ci les ayant commu niquées aux principaux des Grecs pour les con sulter sur ce qu’il y avoit à faire, Ulysse dit qu’il falloit d’abord s’assurer si elles étoient véritable ment écrites à Palamèdes, qu’il n’y avoit, pour cela, qu’à chercher dans sa tente ; car si l’on y trouvoit l’or dont il étoit question, on ne pourroit plus douter de sa trahison. On suivit son conseil, et l’or qu’il avoit caché lui-même ayant été trouvé dans la tente de l’infortuné Palamèdes, on le lapida sur-le-champ sans même vouloir l’entendre. Comme il n’est point question de ce héros dans | Homère, qui n’auroit sans doute pas manqué d’en parler s’il avoit été aussi célébre que l’ont prétendu les poètes tragiques , Strabon ( ) paroît tenté de croire qu’il n’avoit jamais existé, et je serois de son avis, s’il n’en étoit pas question dans les vers Cy priens, poëme d’une très-haute antiquité ; mais comme il étoit mort à l’époque où commence l’action de l’Iliade, et qu’il n’avoit point de troupes sous ses ordres, ainsi qu’en convient Philostrate (2), (1) Liv. VIII, p.566. | (2) Pag. 715 ou 162.