- | |DELAGRÈCE. - 571 qui dit qu’OEax, son frère et lui, étoient allés au siége de Troie sur une seule barque, il n’est pas surprenant qu’Homère m’en ait rien dit. Les Grecs ne purent donc s’occuper sérieusement du siége de Troie qu’au commencement de la dixième année ; mais à peine avoient-ils fait leurs dispositions que la peste se mit dans leur camp ; et comme d’après les idées reçues alors, rien ne pou voit arriver par des causes naturelles, on consulta Calchas, qui dit qu’Apollon étoit irrité de l’ou trage fait à Chrysès son prêtre, à qui Agamemnon avoit refusé de rendre sa fille, qui lui avoit été don née par les Grecs. Il s’éleva à cette occasion une querelle entre Achille et Agamemnon ; celui-ci s’y voyant forcé, renvoya Chryséis à son père, et en leva Bryséis à Achille, qui, irrité de cette insulte, Se retira vers ses vaisseaux avec ses troupes et avec Patrocle son ami, et ne voulut plus prendre aucune part à la guerre (1). Agamemnon n’en continua pas moins le siége, et au moment d’en venir à une bataille, Hector proposa de faire vider la querelle · par un combat singulier entre Pâris et Ménélas ; on convint que les Grecs se retireroient si Ménélas étoit vaincu , et que, s’il étoit victorieux, on lui rendroit Hélène avec toutes ses richesses. Ménélas / (I) Homère, Ili., L. I. - a4*
