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Page:Histoire des premiers temps de la Grèce, Tome 1 (1822).djvu/440

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DE LA GRÈCE.

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croit les poëtes et les orateurs Athéniens, elles por tèrent leurs armes jusques dans l’Attique, où elles furent vaincues par Thésée (1) ; mais cette dernière expédition est évidemment fabuleuse. Justin dit qu’elles devoient leur origine à une peuplade de Scythes qui vint s’établir sur les bords du Ther modon ; ils y vivoient de rapines, suivant leur usage. Les nations voisines leur ayant dressé des embuscades, les tuèrent tous, et il ne resta que les femmes, qui, se voyant seules, prirent les armes pour défendre leur liberté ; et comme les peuples de l’Asie sont en général peu belliqueux, elles se rendirent bientôt redoutables. Leur répu blique ne subsista pas long-temps ; elle ne venoit sans doute que de se former lorsqu’elles attaquè rent la Lycie sous le règne de Iobates, environ cent ans avant la prise de Troie, et je crois que lors qu’elles vinrent au secours des Troyens , elles n’ha bitoieut déjà plus les bords du Thermodon. Lasses de vivre isolées des hommes, elles s’étoient établies dans quelques villes de l’Asie mineure, dont on leur attribua dans la suite la fondation (2) ; elles ne seroient pas en effet venues en aussi petit nombre, (1) Plutarque, vie de Thé- Smyrne, ou plutôt Ephèse , sée, ch. 26. Isocrates, Pa- qui portoit anciennement ce négyrique, p. 5o.

· nom. Voyez Etienne de By

(2) Entre autres Cumes et zance à ces deux articles.