384 DES PREMIERS TEMPS ^ une nouvelle population dont Eunéus étoit roi (1). Cette île étoit consacrée à Vulcain, dont les prêtres passoient pour très-habiles à guérir les morsures de serpents, et Philoctètes y étoit allé pour recevoir leurs soins. Diomèdes et Ulysse furent chargés d’aller le chercher (2). Quelques jours après son arrivée, il tua Pâris, en combat singulier, et Déi phobe épousa Hélène (3). Calchas conseilla ensuite aux Grecs d’envoyer chercher Néoptolème, fils d’Achille, qui, tout jeune qu’il étoit, se montroit digne de marcher sur les traces de son père ; il étoit resté dans l’île de Scyros, auprès de Déidamie, sa mère. Nous avons vu qu’il ne falloit ajouter aucune foi aux fables des poètes, sur le travestissement d’A chille en fille, et sur ses amours avec Déidamie ; (1) Il est deux fois ques tion d’Eunéus dans l’Iliade. On voit, L. XXI, v. 4o-41 , qu’Achille ayant pris Ly caon, l’un des fils de Priam, l’envoya à Lemnos, où il le | vendit à Eunéus ; et L. VII, v. 467 et suiv. , qu’Eunéus envoya des vaisseaux char gés de vin à Agamemnon. (2) L’auteur de la petite Iliade, pag. 56, dit qu’on n’envoya que Diomèdes ; So . phocles, au contraire, dans son Philoctètes, ne parle pas de Diomèdes, et dit qu’on envoya Ulysse et Néopto- . lème. Quintus de Smyrne, Liv. IX, suppose effective ment que Philoctètes ne re vint à l’armée Grecque qu’a près Néoptolème. - (5) Extraits de la petite Iliade , ibid. Quintus de Smyrne, L.x.
