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Page:Histoire des salons de Paris, tableaux et portraits du grand monde sous Louis XVI, le Directoire, le Consulat et l'Empire, la Restauration et le règne de Louis-Philippe Ier. Tome 1.pdf/13

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INTRODUCTION.

n’était souvent qu’un mal-appris ; maintenant elles étaient au milieu de Paris, de ce lieu qui, même à cette époque, où il n’était pas embelli par tout le prestige de la Société Parisienne, de cette société qui si longtemps donna partout, en Europe, le modèle du goût et des façons parfaitement nobles et élégantes, formait déjà le parfait gentilhomme. Ce fut alors dans chaque maison particulière qu’il fallut chercher une reine donnant ses lois et dirigeant une opinion. C’est dans les Mémoires du cardinal de Retz, dans ce livre-modèle, qu’on peut reconnaître cette vérité, dans ceux de madame de Motteville. Voyez l’abbé de Gondy lui-même arrivant chez madame de Chevreuse. Suivez-le dans les détours qu’on lui fait parcourir une nuit, pour parvenir jusqu’à la duchesse, lorsqu’il est cependant l’ami de sa fille[1]. Vous le rencontrez ensuite dans les salons à peine organisés, avec M. de Beaufort, M. le duc de Nemours, M. de La Rochefoucauld, et vous êtes admis aux secrets importants de l’époque… Le salon de madame de Longueville, celui de Mademoiselle, de madame de Lafayette,

  1. « Je la trouvai dans la chambre d’une de ses femmes ; mademoiselle de Chevreuse et moi, nous nous assîmes sur une malle, et là nous parlâmes des affaires du moment, qui étaient bien alarmantes. »