Aller au contenu

Page:Histoire des salons de Paris, tableaux et portraits du grand monde sous Louis XVI, le Directoire, le Consulat et l'Empire, la Restauration et le règne de Louis-Philippe Ier. Tome 1.pdf/18

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
10
INTRODUCTION.

de société surtout, devinrent les amusements dominants et les plaisirs exclusifs… On trouvait dans ces distractions tous ce que l’amour pouvait donner de ses joies ; on les demandait à ces réunions que nous avons nommées Société, et qui formèrent celle que, depuis, l’Europe s’honora si longtemps de suivre comme modèle.

Vers le milieu du dix-huitième siècle, la littérature devint donc plus intime avec la société particulière de ce qu’on appelait le beau monde. La littérature prit un autre caractère ; mais, par un singulier effet, ce fut la haute classe qui reçut l’impression et la garda… La poésie et la littérature furent négligées, et la philosophie fut l’étude des plus fortes comme des plus jolies têtes : car les femmes se mêlèrent aussi de science et de philosophie… La littérature, la noblesse et la richesse se trouvèrent unies et formèrent une association que nous avons toujours vu prospérer, quoique la science abstraite ne se plaise guère dans les palais.

On peut, je crois, établir cette différence dans les deux siècles (le xviime et le xviiime : c’est que la littérature n’a eu aucune influence sur le gouvernement du règne de Louis xiv… L’indépendance du Gouvernement était positive quant aux opinions littéraires, et les grands écrivains du dix-septième siècle n’eussent-ils pas écrit, la