Page:Histoire et vie de l’Arrétin, 1774.djvu/36

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joli garçon que j’aimois tant. Nos amours finirent au temps que nous pouvions nous mieux ſatisfaire. Car mon Beau-frere vint prendre ma mere & la mena chez lui à la Campagne, parce que ma ſœur devoit accoucher. J’étois ſeule avec la vieille ſervante, qui m’auroit tout permis, & j’aurois pû coucher toutes les nuits avec mon petit ami ; mais il lui prit une groſſe fievre qui l’empêcha de venir. Je croi que je ſerois morte d’inquiétude ſi je n’avois eu bientôt conſolation par mon Couſin ? Je n’avois point ſongé à lui juſques alors, quoi qu’il m’agreât aſſez, mais certes alors je ne pouvois me paſſer d’un petit ordinaire que j’avois accoûtumé, & j’en aurois pris non-ſeulement de mon cher Couſin, mais je ne ſçai de qui. Voici donc comme la choſe arriva. Je ſçus qu’il étoit dans ſa chambre ſeul, & ſa femme étoit à la Campagne, je courus au trou, & je vis encore nouvelles merveilles. Le Couſin étoit ſur ſon lit étendu tenant ſon membre roide à la main : Cette poſture me réjouït & me donna de la com-