à paſſer pour pucelle par la peine qu’il auroit d’entrer. En effet je fis quelques grimaces de crier, & il fut perſuadé qu’il étoit le premier. Je t’avoüe ma chere que je n’avois point encore goûté tant de plaiſir qu’à ce coup, parce qu’il entra fort à l’étroit & de grande force. J’eus bien de la peine à me tenir ferme & à me contraindre de ne pas hauſſer les jambes : il falloit le faire pourtant, parce qu’autrement j’aurois paru ſavante dans le métier. Quand je le vis ſur moi & qu’il étoit déjà engagé, je lui criois, Couſin que faites vous ? votre femme ne m’aimera plus. Elle n’en ſaura rien mon cœur, me diſoit-il, & il pouſſoit toûjours & avec beaucoup plus de vigueur que l’autre. Quand il eut achevé il me retint entre ſes bras du côté droit, & après m’avoir tatée quelque temps il m’approcha fortement de ſon côté & m’enfonça de nouveau ſon membre dans mon affaire. Après ce coup il me fit mille aſſurances d’une éternelle amitié ; ſur-tout il me proteſta que tandis qu’il pourroit jouïr de moi, j’aurois toûjours le meil-
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