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Page:Histoire litteraire des femmes francoises tome 4.djvu/595

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femme, ainſi que l’homme, eſt ſaite pour s’ennuyer tôt ou tard, ou des mêmes amuſemens, ou des mêmes occupations, l’énnui me prit : quelqu’effort que je fiſſe, je ne pus m’y ſouſtraire ; j’allois y ſuccomber, quand il me vint une idée, dont je me trouvai ſort bien dans la ſuite «.

Cette idée, Madame, ſut d’apprendre l’Anglois ; & de la connoiſſance de cette langue, eſt né le deſir de ſaire paſſer dans la nôtre les lettres dont je viens de vous rendre compte. [Anony— Une autre ſemme, ſans ſe ſaire connoître, avoit publié quelques années auparavant, un Recueil de Penſées de Penſées errantes, avec quelques lettres d’un Indien. Ce livre n’eſt autre choſe, que la Préface d’un autre qui ne paroit point encore. L’Auteur compoſe, ou ſeint de compoſer une hiſtoire ; & comme cette hiſtoire doir contenir des Epiſodes, des diſſertations, des réſlexions, des raiſonnemens qui couperoient & reſroidiroient le récit, il a pris le parti de détacher tout cela, & de l’inſérer dans cette Préface, avec des lettres alphabétiques, qui ſerviront de renvoi, & qui ſe trouveront également dans le cours de l’hiſtoire, pour y ramener ceux qui voudront ſavoir l’à-propos.

Dans les lettres qui terminent cette brochure, on ſuppoſe qu’un Indien, nommé Zurac, tranſporté dans nos climats, à la ſuite d’un riche Eſpagnol, eſt ſenſé écrire à un autre Indien de ſes amis ; le traitement qu’il reçoit en Eſpagne, & les efforts de ſon maître, pour lui ſaire embraſſer la Religion chrétienne, tout lui paroit d’abord abſurde & révoltant. Peu-à-peu, la lumiere de l’Evangile éclaire ſon eſprit. Alvarès, ſon maître, le ſait baptiſer, lui donne la liberté, & le comble de richeſſes Pour s’inſtruire des mœurs & des uſages des Chrétiens, Zurac voyage avec les en-