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Page:Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v9.djvu/115

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au-deſſous. Le goudron ſe réduiſoit en poix, ſoit dans de grandes chaudières de fer où on le faiſoit bouillir, ſoit dans des foſſes de terre glaiſe où on le jettoit en fuſion. Avec le tems, la province parvint à fournir à l’Europe des cuirs, un peu de cire, quelques fourrures, dix ou douze millions peſant d’un tabac inférieur ; & aux Indes Occidentales, beaucoup de cochon ſalé, beaucoup de maïs, beaucoup de légumes ſecs, une petite quantité de mauvaiſes farines, & pluſieurs objets de moindre importance. Cependant, les exportations de la colonie ne paſſoient pas douze ou quinze cens mille livres.


Le ſoin de voiturer ſes propres denrées n’a pas occupé la Caroline Septentrionale. Ce que ſon ſol fournit au nouvel hémiſphère a été enlevé juſqu’ici par les navigateurs du nord de l’Amérique qui lui portoient en échange des eaux-de-vie de ſucre, dont elle n’a pas diſcontinué de faire une conſommation immenſe. Ce qu’elle livre pour l’ancien a paſſé par les mains des Anglois qui lui fourniſſoient ſon vêtement, les inſtrumens de ſa culture, & quelques nègres.

Dans toute l’étendue des côtes, il n’y