Page:Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v9.djvu/123

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ſommer de marchandifes étrangères, y entretient un mouvement rapide & y a ſucceſſivement élevé des fortunes fort confidérables.

Les deux Carolines ſont encore bien éloignées du point de grandeur ou il leur eft permis d’aſpirer. Celle du Nord ne demande pas à fon ſol toutes les productions qu’il lui offre ; & celles dont elle paroît s’occuper un peu, ſont comme abandonnées au hafard. On remarque plus d’intelligence, plus d’activité dans celle du Sud : Mais elle n’a pas vu ou aſſez vu, jufqu’où la culture de l’olivier & de la ſoie pourroit pouſſer fa fortune. Ni l’une, ni l’autre n’ont défriché le quart du terrein, qui peut être utilement exploité. C’eft un travail réfervé aux générations futures, & à une plus grande population. Alors, ſans doute, il s’établira quelque induſtrie dans des provinces où il n’en exiſteroit pas de trace, ſi les réfugiés François n’y avoient porté une manufacture de toiles.

XVIII. Par qui, à quelle occaſion, & de quelle manière fut fondée la Géorgie ?

Entre la Caroline & la Floride eſt une langue de terre, qui occupe foixante milles le long de la mer, acquiert peu-à-peu une