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Page:Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v9.djvu/165

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ſon ventre eſt blanc comme du lait. Un gris bordé d’argent, & nuancé d’un jaune d’or très-brillant, éclate ſur ſon dos, ſur ſes ailes & ſur ſa queue. Le duvet qui règne ſur tout le plumage de cet oiſeau, lui donne un air ſi délicat, qu’il reſſemble à une fleur veloutée, dont la fraîcheur ſe fane au moindre attouchement.

Le printems eſt l’unique ſaiſon de ce charmant oiſeau. Son nid, perché au milieu d’une branche d’arbre, eſt revêtu en-dehors d’une mouſſe griſe & verdâtre, garni en-dedans d’un duvet très-mou, ramaſſé ſur des fleurs jaunes. Ce nid n’a qu’un demi-pouce de profondeur, ſur un pouce environ de diamètre. On n’y trouve jamais que deux œufs, pas plus gros que les plus petits pois. On a ſouvent tenté d’élever les petits de ce léger volatile : mais ils n’ont pu vivre que trois ou quatre ſemaines au plus.

L’oiſeau-mouche ne ſe nourrit que du ſuc des fleurs. Il voltige de l’une à l’autre, comme les abeilles. Quelquefois il ſe plonge dans le calice des plus grandes. Son vol produit un bourdonnement ſemblable à celui d’un rouet à filer. Lorſqu’il eſt las, il ſe