Page:Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v9.djvu/37

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tagnes & des lacs du Canada. Le printems s’annonce par de douces pluies, par une chaleur légère qui s’accroît par degrés juſqu’à la fin de juin. Les ardeurs de la canicule ſeroient violentes, ſans le vent du ſud-oueſt qui les rafraîchit. Ce ſecours eſt aſſez conſtant.

Quoique le pays ſoit inégal, il n’eſt pas ſtérile. Le ſol eſt tantôt un ſable jaune & noir, tantôt du gravier, tantôt une cendre grisâtre ſur un fond pierreux, & quelquefois auſſi une terre graſſe, ſur-tout entre les ruiſſeaux qui, la coupant dans tous les ſens, y verſent encore plus de fécondité que ne feroient des rivières navigables.

Quand les Européens abordèrent dans cette contrée, ils n’y virent d’abord que des bois de conſtruction & des mines de fer à exploiter. En abattant, en défrichant, ils couvrirent, peu-à-peu, les terres qu’ils avoient remuées, de nombreux troupeaux, de fruits très-variés, de plantations de lin & de chanvre, de pluſieurs ſortes de légumes, de toute eſpèce de grains ; mais ſingulièrement de froment & de maïs, qu’une heureuſe expérience montra propres au cli-