rioré, que l’acre qui donnoit autrefois juſqu’à ſoixante boiſſeaux de froment, n’en produit plus vingt que fort rarement.
Quoique les campagnes du Maryland & de la Virginie ſoient fort ſupérieures à toutes les autres, elles ne peuvent être regardées comme très-fertiles. Les anciennes plantations ne rendent que le tiers du tabac qu’on y récoltoit autrefois. Il n’eſt pas poſſible d’en former beaucoup de nouvelles ; & les cultivateurs ont été réduits à tourner leurs travaux vers d’autres objets.
La Caroline Septentrionale produit quelques grains, mais d’une qualité ſi inférieure, qu’ils ſont vendus vingt-cinq ou trente pour cent de moins que les autres dans tous les marchés.
Le ſol de la Caroline Méridionale & de la Géorgie, eſt parfaitement uni juſqu’à cinquante milles de l’océan. Les pluies exceſſives qui y tombent ne trouvant point d’écoulement, forment de nombreux marais où le riz eſt cultivé au grand détriment des hommes, libres & des eſclaves occupés de ce travail. Dans les intervalles que laiſſent ces amas d’eau ſi multipliés, croît un indigo inférieur