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Le nombre considérable des actes émanés de l’empereur Frédéric Il qu’il nous a été possible de recueillir et de coordonner dans un ordre chronologique rigoureux, permet-il d’établir entre eux une classification qui n’ait rien d’arbitraire? en d’autres termes, la chancellerie de ce prince suivait-elle des règles fixes et invariables? Telle est la première question que nous avons dû nous adresser au début de ce travail. Après une comparaison attentive des formules adoptées pour la rédaction de documents si multipliés et si divers, nous sommes arrivé à reconnaître qu’il faut avant tout les diviser en deux catégories: 1o les actes destinés à servir dans le royaume de Naples ou plutôt de Sicile, comme on disait alors; 2o les actes applicables à l’Empire, et par ce mot on doit entendre non-seulement l’Allemagne, mais aussi les anciens royaumes d’Italie, de Bourgogne et de Lorraine. Les diplômes délivrés par Frédéric en qualité de roi de Jérusalem rentrent aussi dans cette seconde catégorie et non dans la première.

Nous avons donc deux sortes d’actes que pour abréger nous appellerons actes royaux et actes impériaux.

Actes royaux.

La distinction si judicieusement établie par M. Léop. Delisle, dans son Introduction au Catalogue des actes de Philippe-Auguste, peut s’appliquer aux actes royaux de Frédéric II, contemporain de ce roi; d’ailleurs la division en trois classes, chartes solennelles, lettres patentes, lettres closes, paraît bien avoir été adoptée au moyen âge par la plupart des chancelleries de l’Europe.