Page:Historia diplomatica Friderici secundi - Préface et introduction.djvu/48

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encore plus nécessaire de déterminer quelle était cette indiction et à partir de quel jour elle commençait.

« Les trois principales indictions, disent les auteurs du Nouveau traité de diplomatique, sont la constantinopolitaine, l’impériale ou césaréenne et la romaine ou pontificale. La première commence au premier de septembre, la seconde au 24 du même mois, la troisième au 1er janvier, ou selon d’autres, au 25 décembre. Les Grecs font constamment partir leur indiction et leur année du premier de septembre… L’indiction impériale, que les chronologistes appellent constantinienne, commence le 24 de septembre. Les empereurs allemands la reçurent de nos empereurs français et l’employèrent fort exactement dans leurs diplômes; c’est d’où lui vient le nom de césaréenne. Elle s’est bien mieux soutenue en Allemagne qu’en France, quoiqu’en ce royaume elle fût d’un usage ordinaire aux huitième et neuvième siècles. Mais nous sera-t-il permis d’observer que les chartes citées par Ducange pour appuyer l’indiction du 24 septembre, prouveraient également en faveur de celle du premier du même mois?… Le commencement de l’indiction au 24 de septembre est encore en usage en Allemagne. Cette indiction constantinienne fut la plus suivie en France et en Angleterre aux quatorzième et quinzième siècles. Enfin l’usage de compter l’indiction nouvelle du 1er janvier a prévalu dans l’Église depuis longtemps. Ce n’est pourtant que depuis les pontificats d’Innocent XII et de Clément XI qu’on a repris ce calcul dans les grandes bulles[1]. »

D’après ce qui précède, on serait porté à croire que la chancellerie de Frédéric II adopta l’indiction césaréenne, commençant au 24 septembre; et, en effet, le nombre des pièces rédigées entre le mois de septembre et le mois de janvier, et portant le millésime avec le chiffre de l’indiction nouvelle, est assez considérable pour justifier cette opinion. Les méprises même sont excessivement rares[2]. Cependant ici, comme pour le mil-

  1. Nouv. trait. de diplomat., t. IV, p. 675, 676, 682.
  2. Je n’en connais qu’un seul exemple parmi les actes de Frédéric II, et cet exemple est fourni par l’acte d’annulation des consulats établis sans autorisation dans certaines villes de la Provence: Datum Fogie, anno incarnationis dominice M. CC. XXVI, mense octobris, XIV IN-