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centesimo sexto, mense octobris, indictione nona, regni vero anno octato[1]. Encore 1205.

Data in urbe felici Panormi, anno dominice incarnationis millesimo ducentesimo sexto, mense martii, none indictionis, regni vero…… anno octavo[2]. L’année pisane 1207 commençant seulement au 23 mars de notre année vulgaire 1206, le millésime se trouve être ici d’accord avec l’ère de la Nativité.

Datum, etc., anno dominice incarnationis M. CC. VII, mense maio, indictione IX[3]. Évidemment 1206.

Il est bon aussi de remarquer que dans tous ces actes le nom du notaire n’est pas exprimé. Mais aussitôt que le chancelier Gautier de Palearia est rentré en possession de la personne du roi et du gouvernement de la Sicile, par la défaite de Capparone et des Pisans, les actes reprennent leur forme régulière. Ils sont datés de l’ère de l’Incarnation sicilienne, qui n’est au fond que l’ère de la Nativité, et portent les noms des notaires siciliens qui les ont rédigés.

CHAPITRE III.
DES INDICTIONS. – PRÉDOMINANCE DE L’INDICTION GRECQUE.

Un moyen plus sûr que le millésime de fixer la chronologie des actes de Frédéric II, c’est l’indiction. Les indictions ou années d’un cycle de quinze ans se renouvelant à mesure qu’il expire, servent d’une manière efficace à contrôler et à établir positivement les dates véritables des chartes et des diplômes. Mais comme, dans la série de l’histoire diplomatique de Frédéric II en particulier, les mandements et les lettres closes sans exception, et même un certain nombre de lettres patentes et d’actes solennels, sont uniquement datés du jour du mois et de l’indiction, il est

  1. Hist. diplom., t. I, p. 446, et Additam., p. 911.
  2. Ibidem, t. I, p. 117. Nous avons expliqué en note pourquoi le nom du mois effacé sur l’original doit être lu mars et non mai.
  3. Ibidem, t. I, p. 118.