Page:Hobbes - Œuvres philosophiques et politiques (trad. Sorbière), 1787.djvu/128

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ure était éternelle. XXI. Et qu’elles regardaient la conscience. XXII. Qu’elles étaient aisées à observer. XXIII. Enfin eu égard à cette règle, par laquelle on peut connaître d’abord si quelque chose est contre la loi de nature, ou non. XXIV. Que la loi de Christ est la loi de nature.


I. Ce n’est pas sans sujet qu’on nomme la loi naturelle et morale, divine. Car la raison, qui n’est autre chose que la loi de nature, est un présent que Dieu a fait immé­diatement aux hommes, pour servir de règle à leurs actions. Et les préceptes de bien vivre qui en dérivent, sont les mêmes que la majesté divine a donnés pour lois de son royaume céleste, et qu’il a enseignés en la révélation de la grâce par notre Seigneur Jésus-Christ, par ses saints prophètes, et par les bienheureux apôtres. je tâcherai donc en ce chapitre de confirmer par des passages de la sainte Écriture les conclusions que j’ai tirées ci-dessus par mon raisonnement touchant la loi de nature.


II. Et tout premièrement je recueillerai les passages dans lesquels il est dit que la loi divine est fondée sur le bon sens et la droite raison. Psal. 37, 30, 31. La bouche du juste devisera de sapience, et sa langue prononcera ce qui est de droit. La loi de son Dieu est en son cœur. Jerem. 31, 33. Je mettrai ma loi au-dedans d’eux, et l’écrirai en leur cœur. Psal. 19, 8. La loi de l’Éternel est entière, restaurant l’âme : le