Page:Hobbes - Œuvres philosophiques et politiques (trad. Sorbière), 1787.djvu/156

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être le souverain juge. IX. Que ce même souverain a le droit de faire des lois. X. Qu’il a la nomination des magistrats et des autres officiers de la ville. XI. Que c’est à lui d’examiner les doctrines qui sont enseignées dans l’État. XII. Qu’il doit être injus­ticiable, quoi qu’il fasse. XIII. Que ces sujets ou concitoyens lui ont donné un com­man­dement absolu, et quelle obéissance on lui doit rendre. XIV. Que le souverain n’est pas tenu aux lois de l’État. XV. Que personne -n’a rien de tellement propre qui ne relève du souverain. XVI. Que les lois civiles montrent ce que c’est que le larcin, le meurtre, l’adultère et l’injure. XVII. Opinion de ceux qui voudraient bâtir une ville et fonder une société civile, où il n’y eût personne qui possédât une puissance absolue. XVIII. Quelles sont les marques de la souverai­neté. XIX. Que si l’on fait comparaison d’une ville à un homme, celui qui y exerce la puissance souveraine, est à l’égard de cette ville-là, ce qu’est l’âme humaine dans le corps d’une personne. XX. Que la puissance souveraine ne peut pas être révo­quée légitimement, quoique ce soit du consentement de ceux qui l’ont établie.


I. Il faut considérer, dès l’entrée de ce discours, ce que c’est que cette multitude * d’hommes qui se sont assemblés de leur bon gré en un corps de république, car ce n’est pas un certain tout qu’on puisse désigner, comme les choses qui ont l’unité de nombre ; mais ce sont plusieurs personnes