Page:Hobbes - Œuvres philosophiques et politiques (trad. Sorbière), 1787.djvu/155

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un conseil de plusieurs têtes, qui dispose de toutes choses avec une puissance suprême. Je traiterai en premier lieu de l’État qui est d’institution particulière et puis je viendrai à celui qui est établi par l’ordre de la nature.


CHAPITRE VI

Du droit de cette assemblée, ou de cet homme seul, qui exerce une puissance souveraine dans la société civile.



SOMMAIRE

Qu’on ne peut attribuer aucun droit à la multitude hors de la société civile, ni lui imputer aucune des actions à laquelle chacun de ceux qui la composent, n’a point prêté un particulier consentement. II. Que le droit que le plus grand nombre a de con­train­dre le moindre qui n’est pas de son avis, est ce qui donne le premier commen­cement aux sociétés civiles. III. Que chaque particulier retient le droit de se défendre à sa fantaisie, tandis qu’on n’a pas pourvu à la sûreté. IV. Que la puissance de con­trainte est nécessaire pour la sûreté des particuliers. V. Ce que c’est que l’épée de justice. VI. Que l’épée de justice est entre les mains de celui qui a la puis­sance souve­raine. VII. Que le même tient en sa main l’épée de guerre. VIII. Que le même doit