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CHAPITRE XI

Passages et exemples de la Sainte Écriture qui semblent favoriser ce que nous venons de dire SOMMAIRE

I. Que le commencement de la société civile instituée vient du consentement du peuple. II. Que les jugements et les guerres dépendent de la volonté des souverains. III. Qu’on ne peut point avec justice punir les souverains. IV. Que ce n’est pas une république, mais une anarchie, où il n’y a point de souveraine puissance. V. Que les esclaves doivent à leurs maîtres, et les enfants à ceux qui les ont mis au monde, une obéissance absolue. VI. Que l’empire absolu se prouve par des passages très évidents du Vieil et du Nouveau Testament.


I. Au sixième chapitre et en l’article II, j’ai tiré l’origine de la société civile, que je nomme d’institution politique, du consentement de la multitude, et j’ai dit qu’après que tous ou que le plus grand nombre a consenti, tous ceux qui apportent quelque répugnance, doivent être tenus pour ennemis de l’État. Tel fut le commencement du règne de Dieu sur le peuple juif établi par Moïse. Si vou