Page:Hobbes - Œuvres philosophiques et politiques (trad. Sorbière), 1787.djvu/260

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de la guerre, étaient entre les mains de celui qui, dans l’État, tient l’autorité souveraine, comme entre celles du roi dans la monarchie. je le confirme par le jugement du peuple même. Et nous ferons aussi comme toutes les nations, et notre roi nous jugera, et fortifiera devant nous, et conduira nos guerres ; 1. Sam. 10. 20. Et par le témoignage du roi Salomon, en ce qui regarde les jugements, et le discernement de toutes les choses dont on peut disputer, si elles sont bonnes ou mauvaises. Donne donc à ton serviteur un cœur qui s’entende à juger ton peuple, en discernant entre le bien et le mal ; 1. Rois 3. 9. Et d’Absalom, Regarde, ta cause est bonne et droite ; mais tu n’as personne qui t’oye de par le roi ; 2. Sam. 15, 3.


III. Que les rois ne puissent point être châtiés par leurs sujets, comme je l’ai fait voir ci-dessus au sixième chapitre, article XII, le roi David nous le confirme, qui, étant recherché de Saül pour être fait mourir, s’abstint pourtant de le tuer et défendit très expressément à Abifay de porter sa main sur cette sacrée personne. Ne le tue point, dit-il, car, qui est-ce qui oserait étendre sa main sur Point du Seigneur et demeurer innocent ? Et ayant luimême osé couper un pan de la manteline de Saül, il en fut touché en son cœur et dit à ses gens : je ne m’advienne de par l’Éternel que je commisse un tel cas contre mon