Page:Hobbes - Œuvres philosophiques et politiques (trad. Sorbière), 1787.djvu/261

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Seigneur, l’oint de l’Éternel, mettant ma main sur lui ; car il est l’oint de l’Éternel ; 1. Sam. 23. 7. Et enfin, par l’exemple de cet Amalekite, que David fit mourir en sa présence, parce qu’il avait tué Saül, 2. Sam. 1. 15.


IV. Ce qui est dit au Livre des juges, chapitre XVII. 6. En ce temps-là il n’y avait point de roi en Israël, un chacun faisait ce qui lui semblait être droit ; (comme si le Saint Esprit voulait donner à entendre, que hors de la monarchie, il n’y a qu’anarchie et confusion de toutes choses) pourrait être apporté pour une preuve de l’excellence de la royauté par-dessus toutes les autres sortes de gouvernements, si ce n’est qu’en ce passage par le mot de roi, il se peut entendre, non seulement une personne seule, mais aussi une certaine cour, pourvu qu’en l’une ou en l’autre on trouve la souveraineté. Et quoiqu’on le prenne en ce dernier sens, il ne laisse pas de montrer, ce à quoi je me suis occupé dans tout le sixième chapitre, que s’il n’y a dans l’État une puissance souveraine et absolue, toutes choses seront permises, et chacun fera ce que bon lui semble : ce qui ne saurait compatir avec la conservation du genre humain ; et partant la loi de nature demande que la société civile ne demeure point sans quelque autorité suprême.


V. J’ai dit au huitième chapitre, article VII et VIII, que les serviteurs doivent une obéissance simple et absolue à leurs maîtres, et les enfants à