Page:Hobbes - Œuvres philosophiques et politiques (trad. Sorbière), 1787.djvu/383

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VIII. Maintenant, afin que je suive le fil de l’Écriture sainte, je remarquerai que cette même alliance fut renouvelée avec Isaac, Gen. 26. 3, 4. et avec Jacob, Gen. 28. 14. où Dieu ne se nomme pas simplement Dieu, tel que la nature le publie, mais spécialement et distinctement le Dieu d’Abraham et d’Isaac. Et ensuite, ayant à re­nou­veler cette même alliance avec tout le peuple d’Israël, par le ministère de Moïse : je suis, dit-il, Exod. 3. 6. le Dieu de ton père, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob. Derechef, lorsque le peuple, non seulement très libre, mais très ennemi de toute sujétion humaine, à cause de la mémoire récente qu’il avait de sa captivité au royaume d’Égypte, s’arrêta dans le désert proche de la montagne de Sinaï, cette ancienne alliance fut proposée à toute la congrégation pour être renou­velée en cette forme, Exod. 19. 5. Maintenant donc, si vous obéissez à bon escient à ma voix, et gardez mon alliance (à savoir celle que je traitai avec Abraham, Isaac et Jacob) aussi serez-vous d’entre tous peuples mon plus précieux joyau, combien que toute la terre m’appartienne ; et vous me serez un royaume de sacificateurs, et une nation sainte. A quoi tout le peuple répond d’un commun accord au vers. 8. Nous ferons tout ce que l’Éternel a dit.


IX. En ce traité, il faut remarquer entre autres choses le titre de royaume, qui n’avait