Page:Hobbes - Œuvres philosophiques et politiques (trad. Sorbière), 1787.djvu/394

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exerçant sous Dieu l’autorité suprême ; parce qu’il est néces­saire en l’établissement d’une république, que celui qui lui donne la première forme, tienne de son vivant les rênes de l’empire (il n’importe que ce soit en une monarchie, ou en une aristocratie, ou en un État populaire), et qu’il se réserve en ce temps-là toute la puissance, dont à l’avenir il fera part aux autres, quand les choses seront une fois mises dans leur train ordinaire. Or, que le sacrificateur Éléazar eût, avec la digni­té du sacerdoce, aussi l’autorité souveraine, la vocation même de Josué à l’administra­tion des affaires en est une preuve très évidente ; car. voici de quelle façon elle nous est décrite au livre des Nomb. 27. 18. 19. 20. 21. Lors l’Éternel dit à Moïse, prends-toi Josué, fils de Nun, homme auquel est l’esprit, puis tu poseras ta main sur lui et le présenteras devant Éléazar le sacrificateur et devant toute l’assemblée ; et l’instruiras eux le voyant et lui départiras de ton autorité, à ce que toute l’assemblée des enfants d’Israël l’écoute. Et il se présentera devant Éléazar le sacrificateur, et l’interrogera tou­chant le jugement d’Urim devant l’Éternel ; et ils sortiront et entreront à son com­man­dement, tant lui que tous les enfants d’Israël avec lui. Auquel endroit, consulter l’oracle de Dieu en ce qu’il faudra faire, c’est-à-dire, interpréter la parole de Dieu, et de la part de l’Éternel commander sur toutes choses, est une prérogative réservée à Éléazar ; mais entrer et sortir à son