Page:Hobbes - Œuvres philosophiques et politiques (trad. Sorbière), 1787.djvu/447

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partie. Et lorsque l’empire fut divisé, que la puissance temporelle fut partagée et que ce grand corps fut dissous, États qui se formèrent de son débris furent tout autant d’églises diverses. Aussi l’au­to­rité que celle de Rome prit sur elles, dépendit de leurs gouvernements particu­liers, et la complai­sance qu’elles eurent pour elle fut remarquable, puisque après avoir secoué le joug de l’empire romain, elles se soumirent néanmoins la plupart à la discipline ecclésiastique et voulurent être enseignées par des docteurs de l’église romaine.


XXIII. On peut nommer ecclésiastiques ceux qui exercent quelque charge publi­que dans l’église. Or, les charges étaient au commencement, ou de ministère, ou de doctorat et de magistère (s’il m’est permis d’employer ce terme). L’office des diacres était de servir aux tables, d’avoir soin du revenu temporel de l’église, et de distribuer à chacun sa portion, du temps que la propriété des biens était ôtée et qu’on vivait en commun. Les docteurs * étaient nommés, selon le rang qu’ils tenaient, les uns apôtres, les autres évêques, les autres prêtres, c’est-à-dire anciens ou vieillards ; quoique par ce titre de prêtre on ne voulût pas marquer leur âge, mais désigner leur office. En effet, Timothée était prêtre, bien qu’il fût encore jeune ; mais d’autant que l’on choisissait volontiers des vieillards pour ces graves emplois, on prit le nom de l’âge