Page:Hobbes - De la nature humaine (Trad. Thiry d’Holbach), 1772.djvu/13

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expoſés dans nos entretiens particuliers, & que, suivant vos deſirs, j’ai placés ici dans un ordre méthodique. Je laisſe à ceux qui en auront le loiſir ou la volonté le soin d’appliquer ces principes à la conduite des Souverains avec des Souverains, ou des Souverains avec des Sujets ; je me contente de vous les présenter ici comme les ſeuls fondemens d’une telle science. Pour le style, j’ai plus consulté la Logique que la Réthorique ; quant à la doctrine j’ai tâché de la fortifier de preuves, & les concluſions que j’en tire ſont telles que, faute d’y avoir fait attention, le gouvernement & la paix n’ont été jusqu’à ce jour fondés que sur des craintes mutuelles. Il ſeroit donc très-avantageux pour la République que chacun adoptât, ſur la Loi & la Politique, les opinions que j’expoſe dans cet ouvrage ; ce motif