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[et sujettes à beaucoup d’exceptions] est un signe de sottise que l’on flétrit généralement du nom de Pédanterie[1]. Et, parmi ceux qui, dans les Conseils de l’Etat, aiment à faire montre de leurs lectures en Politique et en Histoire, il en est bien peu qui se soucient de cela dans leurs affaires domestiques [, là où leur intérêt particulier est en jeu] ; la Prudence leur suffit pour leurs affaires privées[2] ; mais, lorsqu’il s’agit de la chose publique, ils s’attachent plus à la réputation de leur esprit qu’au succès des affaires des autres[3].

  1. Le latin dit « est de l’imprudence ».
  2. « having Prudence enough for their private affaires ». La traduction que je propose me paraît préférable à celle-ci « ils ont suffisamment de Prudence pour leurs affaires privées ». Le texte latin porte « …in sua ipsius re unusquisque satis Prudens est ».
  3. Le latin dit « qu’à la chose publique elle-même ».