Page:Hobbes - Léviathan - Tome I.djvu/170

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Mais quelqu'un qui soupçonnait que le mépris de la vie chez ces jeunes filles pouvait procéder de quelque Passion de l'esprit, et, supposant qu'elles ne mépri- saient pas de la même façon leur honneur (120), donna le conseil aux Magistrats de déshabiller celles qui s'étaient pendues et de les laisser pendues toutes nues (121). C'est ainsi, dit l'histoire, que fut guérie cette folie (iaa). Mais, d'autre part, les Grecs impu- tèrent souvent aussi la folie soit à l'opération (1 a3) des Euménides ou Furies, soit à celle de Cérès, de Phoebus et d'autres Diteux. On attribuait tant de choses aux Fantômes, qu'on en venait à penser qu'ils étaient des ètres vivants vaporeux, et, d'une façon générale, à les appeler des Esprits (ia4)>. Et, de même que les Ro- mains, les Juifs (ia5) professèrent sur ce sujet la même opinion que les Grecs Les Juifs en effet appelaient les fous (126) des Prophètes, ou des Démoniaques (sui- vant qu'ils pensaient que les esprits qui les agitaient étaient bons ou mauvais) certains les appelaient tout à la fois Prophètes et Démoniaques (127) [ certains (lao) Le latin ajoute «'que leur vie ».

(tat) Le latin dit « (sous-entendu d'ordonner.) que celles qui s'étaient pendues restassent pendues toutes nues ». (taa) Dans te latin cette phrase est remplacée par « Ceci fait, la folie cessa ».

(ta3) Le latin porte le pluriel, et, dit « imputèrent te plus souvent ».

(ta4) Le laun dit « On attribuait une telle réalité aux fan- tomes qu'on en venait à les considérer comme des êtres vivante vaporeux et à leur donner ce nom ».

(136) Le latin dit « Et les Romains aussi et beaucoup de Juifs- ».

(ta6) Le latin dit « considéraient les fous comme ». (ta7) Le latin dit « certains appelèrent le m$me homme pro- phète et démoniaque »..