Page:Hobbes - Léviathan - Tome I.djvu/288

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chées par la Torture ne doivent pas être considérées comme des Témoignages. On ne doit se servir de la Torture que comme moyen de conjecture, pour s'éclai- rer dans un complément d'examen et pour chercher la vérité (i3o.) et les aveux faits, dans de telles con- ditions, tendant au bien-être du Patient et non point à informer les Tortionnaires (i4o) [on ne doit donc point accorder à la Torture le crédit d'un Témoignage suffisant]. Car, que le patient se délivre par une Accu- sation vraie ou fausse (i4i), il ne le fait qu'en vertu de son Droit (i4a) de préserver sa propre vie. Le BUT DU SERMENT. Les Mots n'ayant pas (comme je l'ai noté (i43) précédemment) une force suffisante pour (i44) ohliger les hommes à exécuter leurs Pactes, on ne peut imaginer dans la nature humaine que deux choses capables d'augmenter la force des mots ce sont, ou bien la Crainte des consé- quences du manquement de parole, ou bien la Gloire ou l'Orgueil de paraître ne pas avoir besoin d'y. man- quer (i45). Cette dernière est une Générosité trop rare- ment rencontrée pour qu'on puisse y compter (i46), (i3g) Le latin dit « La torture n'a d'utilité en effet que comme moyen d'exploration ».

(i4o) lie latin dit « ont pour but un répit des suppliciés et non point l'information des tortionnaires ».

(Vu) Le latin dit « aveux vrais ou faux )).

(i4a) Le latin ajoute « je dis de son droit ».

(lA3) Le latin dit « dit ».

(i4&) Le latin dit u en eux-mfeme» la force d' o.

(i4f>) Lo latin dit « il n'y a que deux moyens d'y aider la crainte du dommage résultant d'une violation de pacte, ou celle que manquer à sa parole soit considéré comme un signe d'impuissance qui désignerait au mépris ».

(t46) Le latin dit « suffisamment rare pour qu'on s'abs-