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iv

duction des passages du texte anglais qui ne sont pas représentés dans la version latine ; d’autre part, j’ai ajouté en notes la traduction des passages de la version latine qui n’existent pas dans le texte anglais ; enfin, en notes également, j’ai signalé les principales variantes que j’ai rencontrées entre les deux textes. Il en résulte que ma traduction est double. Pour obtenir la traduction du texte anglais, il suffit de lire sans tenir compte des crochets, ni des notes dont il vient d’être question ; pour obtenir celle du texte latin, il faut lire en supprimant les passages entre crochets et en se reportant aux notes.

L’anglais de Hobbes est, au moins dans le Léviathan, d’un caractère assez spécial. Il n’y faut pas voir seulement un anglais du dix-septième siècle à formes archaïques ; en se plaçant au point de vue de la syntaxe, c’est à proprement parler du latin anglicisé que cette langue à longues périodes et à phrases coupées d’incidentes[1]. Il n’en résulte pas, bien au contraire, un défaut de clarté dans l’expression. Là, comme partout, le grand souci de Hobbes est de ne laisser aucun doute planer sur sa pensée, aussi n’emploie-t-il que des mots du sens le plus banal ; lorsqu’il ne trouve pas en anglais de terme propre, il n’hésite pas à utiliser le mot latin

  1. Je n’ai cependant rencontré, au cours de ce premier livre, qu’un très petit nombre d’expressions me paraissant obscures et de tournures de phrases me semblant litigieuses. Pour ne négliger aucune précaution, je les ai soumises à l’appréciation successive de trois personnes compétentes à des titres divers ; je remercie bien vivement M. Audibert, agrégé de l’Université, M. Rohet, licencié ès-lettres, M. L. Bull, sous-directeur de l’Institut Marey, des avis qu’ils ont bien voulu me donner.