Page:Hoche, Le faiseur d'hommes et sa formule, Librairie Félux Juven, 1906.djvu/57

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III

Aujourd’hui encore, à y songer, l’impression qui domina le début de notre séjour en pays Pur, est celle d’une exquise et trop courte lune de miel. Aucune des déplorables préoccupations climatériques, géographiques, orographiques, ni même ethnographiques qui d’ordinaire sont inséparables d’un voyage de quelque envergure, ne vint nous assaillir. Le temps était splendide, la chaleur modérée, la nature environnante toute en sourires et en parfums. Les pluies courtes et fréquentes, nous faisaient l’effet de douches à l’eau de rose, encore que les roses fussent absentes, remplacées au reste par des orchidées de toutes couleurs, aux parfums violents. Il y a ceci d’admirable sous les tropiques que les plus brutales crises atmosphériques sont aussi éphémères que soudaines. Une fois l’averse et le tonnerre tombés il n’en reste