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ce sujet. Il établit que l’Antéchrist naîtra de la tribu de Dan, à la manière des autres hommes dans Babylone ; qu’il sera élevé à Betzaïda et à Corrozaïm, qu’il rétablira le temple de Jérusalem, qu’il régnera et persécutera pendant trois ans et demi, et qu’enfin il sera mis à mort sur le mont des Oliviers.

Adson réfute ceux qui soutiennent que l’Antéchrist naîtra d’une vierge, et ceux qui le font sortir de l’union d’un évêque et d’une religieuse. Son traité se trouve dans les œuvres d’Alcuin et de Raban Maur.

Gollut, Mémoires historiques de la république sequanaise ; Dôle, 1592. — Hist. litt. de la France.

* ADSON, abbé de Deuvres, de l’ordre de Saint-Benoît, dans le diocèse de Bourges, mort en 991 ; on a de lui quelques Vies des saints, et entre autres celle de saint Bercaire, saint Bariole, saint Fredbert, saint Tranquille ; il a aussi fait un traité de l’Antéchrist qui a été attribué à saint Augustin, et qui se trouve dans les œuvres de ce Père de l’Église, tom. VI ; Paris, 1685.

Bibliothèque générale des écrivains de l’ordre de Saint-Benoit, par un religieux de la congrégation de Saint-Vannes.

* ADUARTE (le R. don Diego de), missionnaire espagnol, natif de Saragosse, vivait dans la première moitié du dix-septième siècle. Il était de l’ordre de Saint-Dominique et évêque de la Nouvelle-Ségovie, aux îles Philippines. On a de lui un ouvrage, imprimé à Manille, sous le titre : Historia de la provincia del Sancto Rosario de la orden de Predicadores, en Filippinas, Japon y Chyna ; en Manila (L. Beltran), 1640, in-fol. E.D.

Catalogue inédit de la Bibliotlièque nationale.

ADVENIER-FONTENILLE (Hippolyte-Antoine), vaudevilliste, né àParisle 15 février 1773, mort le 18 avril 1827. Élève de l’école des ponts-et-chaussées, il fut nommé, en 1794, capitaine du génie, et fit plusieurs campagnes en qualité d’aide de camp du général Marescot. En 1812, il obtint la place de référendaire à la cour des comptes, et la conserva jusqu’à sa mort. Il a fait représenter au théâtre du Vaudeville : 1° l’Ainée et la Cadette, en société avec Desfougerais (pseudonyme), en 1796 ; — 2° l’Aveu supposé, en 1797 ; — 3° Panard, clerc de procureur, en 1802 ; — 4° Gresset, en 1804 ; — 5° les Époux dotés ; — 6° le Trois mai, en 1816 ; — 7° le Jeune Oncle, opéra-comique, musique de Blangini. Toutes ces pièces, aujourd’hui oubliées, ont paru sous le nom de Fontenille.

Biographie des Contemporains.

ADVENTIUS, élu évêque de Metz en 855, mort le 31 août 875. Il assista à plusieurs conciles, et notamment à ceux de Coblentz (en 860) et d’Aix-la-Chapelle, où fut débattu le divorce du roi Lothaire avec Theutberge. Par les intrigues de ce prélat, le divorce fut prononcé, Theutberge reléguée dans un cloître, et Lothaire autorisé à épouser Waldrade. Le pape Nicolas Ier fit convoquer un concile à Metz (en 863), où


Adventius, malgré la présentation d’un mémoire justificatif, fut déposé en présence de deux légats, et Waldrade excommuniée. Adventius écrivit au pape une lettre suppliante, déclarant qu’il serait allé lui-même se prosterner devant le saint-père, si ses infirmités ne l’en avaient pas empêché. Charles le Chauve intervint pour lui, et le fit rétablir dans son siège. À la mort de Nicolas, en 868, l’évêque courtisan n’eut plus ses infirmités : il se hâta d’aller à Rome féliciter le nouveau pape (Adrien) sur son avènement, de la part de Lothaire. Ce prince étant mort peu de temps après, Adventius devint le conseiller intime de Charles le Chauve, qui s’était emparé du royaume de Lorraine.

Baronius, Annales, ad ann. 862, etc.

ÆACIDE, fils d’Arymbas, roi des Molosses de l’Épire, monta sur le trône l’an 326 avant J.-C. Après la mort d’Alexandre le Grand, il se laissa entièrement subjuguer par Olympias, sa sœur, qui l’entraîna dans une guerre contre Aridée et les Macédoniens. Les Épirotes profitèrent de son absence pour nommer un autre roi. Æacide parvint à se réconcilier avec eux ; mais Cassandre s’opposa à son retour dans l’Épire, et envoya pour cet effet une armée commandée par Philippe son frère, qui, ayant rencontré Æacide avec ses troupes sur la côte voisine des îles Œniades, dans l’Acarnanie, lui livra un combat dans lequel Æacide fut tué. Il eut pour fils le célèbre Pyrrhus.

Justin, lib. VII. — Clavier, dans la Biographie Universelle.

* ÆANTIDE (Αἵαντίδηζ), écrivain grec, vivait à Alexandrie sous le règne du premier Ptolémée (vers l’an 300 avant J.-C.). Il était, suivant quelques grammairiens, du nombre des sept poètes d’Alexandrie qui formaient la Pléiade tragique (Πλειάζ τραγικη). Il ne nous est rien resté de ses écrits. Naeke, Schedae criticae ; Halle, 1812. — Weleker, Die Griechischen Tragœdien.

ÆDESIUS, de Cappadoce, philosophe néoplatonicien, du quatrième siècle de l’ère chrétienne. Maître de Jamblique, il enseignait la philosophie alexandrine à Pergame. Il eut pour élèves Maxime d’Éphèse, Eusèbe, et l’empereur Julien.

Eunapius, Vies des philosophes et sophistes, p. 33, etc., édit. Heidelb., 1596.

* ÆGIDIUS, abbé dans la Gaule Narbonnaise l’an 514, a laissé un petit traité intitulé Libellus pro privilegiis Ecclesiae Arelatensis, Symmacho papae oblatus. On le trouve au t. IV de la collection des conciles du P. Labbe. E. D.

Catalogue de la Bibliothèque nationale.

ÆGIDIUS, bénédictin d’Athènes, florissait dans le huitième siècle. On le regarde comme l’auteur d’un poëme généralement attribué à Gilles de Corbeil (Ægidius Corboliensis) : Carmine de urinarum judiciis ; item, de pulsibus, etc. ; Venise, 1494 ; Lyon, 1505, in-8o.

Bibliothèque de l’ordre de Saint-Benoît.