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ALESSIO — ALEXANDRE
préparée avec de la rosée du romarin et quelques autres ingrédients, il était parvenu à rajeunir de vieilles femmes infirmes. — Quelques critiques ont confondu Alessio avec Ruscelli, auteur des Secreti nuovi ; Venise, 1567.

Bonino, Biografia medica Piemontese. — Atkin, Médical Biography. — Callisen, Lex. dermed. Sckriftsteller.

ALESSIO, dit Marchio, peintre italien, né à Naples en 1700, mort en 1740. Il composa particulièrement des paysages, d’après le genre de Tempesta. On voit plusieurs de ses tableaux dans les galeries de Weimar, de Naples et de Florence.

Nageler, Allgem. Künstler-Lexicon.

ALESTAKHRI (Abou-Ishac), géographe arabe, surnommé Alfaressy, du nom de la province de Farès, vivait dans le dixième siècle de J.-C. Il parcourut vers 951 les diverses provinces musulmanes, depuis l’Inde jusqu’à l’océan Atlantique, depuis la mer de Perse jusqu’à la mer Caspienne. Le traité qu’il rédigea, et qui porte le titre de Livre des climats, est purement descriptif, et l’auteur n’y fait usage ni de longitude ni de latitude. Il commence par l’Arabie, berceau de l’islamisme, consacrant à chaque contrée un chapitre particulier, et chaque chapitre est accompagné d’une carte coloriée. Les descriptions sont loin d’être aussi riches qu’on le désirerait : les cartes manquent de graduation, et ne sont pas toujours exemptes de confusion. Une partie, d’ailleurs, du récit paraît avoir été empruntée à d’autres géographes : c’est ainsi qu’on y retrouve le fond de la relation d’Ibn-Fozlan, en ce qui concerne le royaume des Khozars. Néanmoins, comme ce traité surpassait dans son ensemble tout ce que l’on connaissait alors en ce genre, il a servi de base à plusieurs ouvrages postérieurs.

M. Reinaud, Géographie d’Aboulféda, introduct., t. I.

* ALEVAS, ancien sculpteur grec, compris par Pline dans la liste de ceux qui avaient fait, en bronze, les statues des philosophes. On ignore l’époque à laquelle il vivait.

Pline, Histoire naturelle, XXXIV, 19.

* ALEWI (Alkasim-ben-Mohamed), astronome arabe, natif de Modaïn (Ctésiphon), continua, en 308 de l’hégire (920-21 de J.-C), sous le titre de Nazm Al-ikd, les Tables astronomiques commencées par son maître Ademi. Ces tables passent pour l’ouvrage le plus complet et le plus exact sur le système sindhind (indien) d’astronomie. Ce système fut introduit chez les Arabes par un astronome indien qui vivait, en 772 de J.-C, à la cour du khalife Almotassem. « Les astronomes précédents, dit Kifli, s’étaient contentés de calculer le mouvement moyen des planètes ; mais, dans le Nazm Alikd, la précession et la rétardation des corps célestes sont expliquées et réduites à des lois certaines. »

Kifti, Tarikh Al-hokema. — Casiri, Bibl. arab. hisp., I, 430. — Masoudi, Encyclopédie historique, traduite de l’arabe par A. Sprenger ; London, 1841, cap. 7.

* ALEXAMÈNE (Ἀλεξαμενόζ), écrivain grec, natif de Téos. Il était, suivant Aristote, cité par Athénée comme le premier Grec qui composa, d’après Platon, des dialogues dans le genre socratique. Il ne nous reste aucun fragment de ces dialogues, dont on ignore même le sujet.

Athénée, XI, 505. — Diogène Laërce, III, 48.

ALEXANDER (John), littérateur anglais, né en 1735, mort en 1765. Il a publié plusieurs pièces satiriques dans un recueil périodique intitulé the Library. On a de lui un ouvrage posthume, contenant une paraphrase, avec des notes, du 15e chapitre de la Ire Épître aux Corinthiens, et un Commentaire sur les 6e, 7e et 8e chapitres de l’Épitre aux Romains ; Londres, 1766, in-4o.

Biographical Dictionary.

ALEXANDER (Benjamin), frère du précédent, mort en 1768, a traduit en anglais l’ouvrage de Morgagni, De sedibus et causis morborum ; Londres, 1769, 3 vol. in-4o.

Biographical Dictionary.

ALEXANDRA, fille d’Hircan, morte en 28 avant J.-C. Elle épousa Alexandre, fils d’Aristobule II, roi des Juifs, et en eut deux enfants, Aristobule et Marianne, qui fut femme d’Hérode le Grand. C’était une princesse ambitieuse, qui conspira, dit-on, plusieurs fois contre la vie de son gendre. Hérode la fit arrêter dans son palais, lui défendit d’en sortir et de se mêler d’aucune affaire publique. Ne pouvant supporter ce genre de réclusion, elle porta ses plaintes à Cléopâtre, qui lui promit de la seconder pour la faire sortir de sa captivité. Alexandra fit faire deux coffres pour s’y enfermer avec Aristobule ; un vaisseau devait les attendre au port. Hérode, instruit du stratagème, fit semblant de tout ignorer, et la laissa sortir de la ville. Quand elle fut sur le point d’entrer dans le vaisseau, il fit saisir et porter au palais ces deux coffres. Alexandra n’en fut gardée que plus étroitement. Pendant qu’elle se désolait de la perte de sa liberté, on fit courir le bruit qu’Hérode était mort. À cette nouvelle, elle ordonna qu’on lui livrât les forteresses de Jérusalem et du temple. Mais les gouverneurs, fidèles à un maître qu’ils savaient vivant, lui en donnèrent avis, et reçurent l’ordre de la faire mourir.

Il ne faut pas la confondre avec Alexandra, femme d’Alexandre Jannée, qui conserva toute l’autorité après sa mort, et qui se laissa gouverner par les pharisiens. Elle donna la grande sacrificature à Hircan, son fils aîné, à qui elle avait inspiré une soumission aveugle pour cette secte. Elle mourut l’an 70 avant J.-C, à soixante-treize ans, après en avoir régné neuf.

Josèphe, I. XIV et XV Antiq. judaïc. et I De bell. — Mueller, Dissertatio de Alexandra, Jiidœorum regina ; Altd,, 1771, in-4o.

ALEXANDRE, en latin Alexander, en grec Άλέξανδροζ[1], nom commun à un grand nombre d’hommes célèbres. Pour prévenir toute confusion, nous avons divisé ces homonymes par ca-

  1. On fait dériver ce nom, d’origine grecque, d’λεξω, Je repousse, et Ανήρ, Ανδρόζ, homme.