Page:Hoefer - Biographie, Tome 1.djvu/484

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
935 ALEXANDRE — ALEXIS 936
été aussi l’éditeur de la partie de l’Histoire naturelle de Pline qui traite de la cosmologie, 1827. En 1841, il a publié le 1er volume d’une nouvelle édit. des Oracula Sibyllina, Paris (Firmin Didot), revue sur les manuscrits et complétée d’après les fragments publiés par A. Maï. Le 2e volume, qui doit contenir les commentaires, n’a pas encore paru.

Quérard, la France littéraire.

** ALEXANDRE (Charles), duc régnant d’Anhalt-Bembourg, naquit le 2 mars 1805. Il a succédé, le 24 mars 1834, à son père Alexius, qui vécut, depuis 1817, séparé de sa femme, la princesse Marie-Frédérique de Hesse. Il épousa, le 30 octobre 1834, la princesse Frédérique de Holstein-Glücksbourg, qui ne lui a point donné d’enfants. Pendant les troubles politiques de 1848 il quitta ses États, et se retira à Quedlinbourg. Il ne tarda pas à être rappelé dans son duché, et calma les mécontents en établissant un gouvernement représentatif. Comme le duc mourra probablement sans postérité, ses États seront incorporés à la Prusse.

Conversations-Lexicon, édit. de 1851.

ALEXANDRE (François). Voy. Alessandri.

ALEXANDRE, ou ALEXANDER AB ALEXANDRO. Voy. Alessandro.

ALEXANDRE CRESCENZI. Voy. Crescenzi.

ALEXANDRE FARNÈSE. Voy. Farnèse.

ALEXANDRE DE MÉDICIS. Voy. Médicis.

ALEXANDRE SAULI, dit le Bienheureux. Voy. Sauli.

ALEXANDRE, pseudonyme sous lequel trois auteurs français ont publié des pièces de théâtre. Voy. Barginet, A. Béraud, et Guesdon.

* ALEXANOR (Άλεξάνωρ), petit-fils d’Esculape, est supposé avoir vécu vers le dixième siècle avant J.-C. Il bâtit à Titane, près de Sicyone, un temple en l’honneur d’Esculape. On planta alentour un bois de cyprès, qui était fort vieux du temps de Pausanias. On y voyait une statue très-ancienne, couverte d’une tunique de laine blanche et d’un manteau par-dessus, de sorte qu’il n’y avait de visibles que le visage, les mains, et le bout des pieds. Quiconque entrait dans ce temple était obligé d’adresser ses voeux à la déesse Hygie. Alexanor y avait aussi sa statue. Tous les jours, après le coucher du soleil, on y honorait sa mémoire.

Pausanias, Descript. de la Grèce. — Mémoires de l’Académie des inscriptions et belles lettres, XVIII, p. 32.

* ALEXARQUE (Άλεξαρχοζ), historien grec, cité par Servius et Plutarque. Suivant ce dernier, il avait écrit une histoirede l’Italie (Ίταλικά), dont il ne nous reste plus rien. On ignore l’époque à laquelle vivait cet historien. — Clément d’Alexandrie (Protrept., p. 36) parle d’un Alexarque grammairien.

Plutarque, Parallela, 7. — Servius, ad Virgil. Æneid., III, 334.

ALEXEJEV. Voy. Alersejev.

936

* ALEXIAS (Άλεξιαζ), médecin et naturaliste grec, vivait probablement vers 350 avant J.-C. Il était élève de Thraséas de Mantinée. Suivant Théophraste, il égalait son maître dans la connaissance de la botanique, et lui était supérieur dans les autres branches de la médecine.

Théophraste, Hist. Plant., IX, 17.

* ALEXINUS (Άλέξίνοζ), philosophe grec de l’école de Mégare, vivait vers le milieu du quatrième siècle avant J.-C. Il était natif de l’Elide et disciple d’Eubulidas. Il attaqua Aristote et Zenon, le fondateur de l’école des stoïciens, et écrivit aussi contre Éphore, l’historien. Son humeur querelleuse lui valut le surnom d’Elenxinus (Έλεγξἲνοζ). Plein de vanité, il se retira à Olympie, pour fonder, disait-il, une secte à laquelle il voulait donner le nom d’Olympique ; mais comme cette ville était très-malsaine et presque déserte, excepté à l’époque des jeux, tous ses disciples l’abandonnèrent. En se baignant dans l’Alphée, il fut blessé par la pointe d’un roseau, et en mourut.

Diogène Laërce, II, 109, 110. — Cicéron, Academ., II, 24.

* ALEXION, médecin grec, vivait à Rome vers le milieu du premier siècle avant J.-C. Il était ami et médecin de Cicéron. Ce dernier en vanta l’habileté, et en regretta beaucoup la mort subite.

Cicéron, Epistol. ad Attic, VII, 2 ; XIII, 25.

* ALEXIPPE (Άλέξιπποζ), médecin grec, vivait vers 330 avant J.-C. Il était attaché à l’armée d’Alexandre le Grand ; il reçut de ce roi une lettre de félicitations pour avoir guéri Peuceste, un des lieutenants du grand conquérant.

Plutarque, in Vita Alex.

ALEXIS ou ALEXIUS Ier COMNÈNE (Άλεξιζ ou Άλέξιοζ Κομνηνόζ), empereur de Constantinople, né l’an 1048, mort le 15 août 1118, fils de Jean Comnène, fut proclamé empereur au mois de mars 1081, et couronné le 1er avril suivant. Doué de beaucoup de talents, il reçut de plus une éducation très-soignée sous la direction de sa mère, et fit ses premières armes à l'âge de quatorze ans dans une guerre contre des aventuriers européens, commandés par un Écossais, Russel de Balliol, qui, après avoir été vaincu, devint l’ami intime du jeune Alexis. Il fut envoyé ensuite contre Nicéphore Botaniate, qu’il combattit avec succès. Quelque temps après, Michel VII fut déposé ; et ce même Nicéphore étant monté sur le trône en 1077, Alexis lui offrit ses services. Le nouvel empereur, qui avait pu apprécier la valeur de son ennemi, le combla d’honneurs et le chargea de la pacification de l’Asie, qu’occupait alors Nicéphore Bryennius, qui prétendait à la dignité impériale. Alexis, dans une bataille meurtrière, ranima le courage de ses troupes par un stratagème hardi, défit l’armée ennemie et s’empara même de Nicéphore, qui fut aveuglé. Cette victoire lui valut le titre de Sébastos (Auguste) ; mais elle lui attira la jalousie de l’empereur. Avec la protection de l’impératrice, il parvint à s’é-